ACTeRX accompagne les pharmacien(ne)s formé(e)s à l’étranger sur le parcours canadien (PEBC), mais notre cœur de métier, c’est la pratique québécoise : équivalence OPQ, QeP, cadres Loi 31/67, DVCC, RAMQ.

Notre site condense l’essentiel pour exercer ici, dans un modèle distinct des pratiques européennes, africaines ou ailleurs.

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Comprendre les Standards de Pratique au Québec

Cadre: Code des professions, Loi sur la pharmacie (P-10), guides OPQ. Objectif: protection du public, qualité uniforme, traçabilité.

À maîtriser: actes réservés (Loi 31; Loi 67 en déploiement), tenue et sécurité du dossier pharmacologique, DVCC/délégation (Auto-Inspection, formation, supervision, traçabilité), ordonnances collectives (critères/exclusions/aiguillage), vaccination/administration et prescription de tests, confidentialité/consentement, inspection professionnelle et amélioration continue.

Les Principaux Standards de Pratique

  1. Développement Professionnel Continu : Obligatoire pour tout membre de l’OPQ: 40 h par période de 2 ans (période de référence: 1ᵉʳ avril d’une année paire → 31 mars de l’année paire suivante; cycle en cours: 31 mars 2026). Inclut ≥3 h offertes par l’OPQ. Conserver les pièces justificatives. Thèmes à couvrir: évolutions légales, scientifiques, techniques et compétences de communication. Le tout dans le respect de la dignité et des convictions du patient; aucune discrimination permise.
  2. Compétences en Pharmacothérapie : Vérifier ordonnance, identité, allergies, posologie, contre-indications, étiquetage. Optimisation. Valider l’indication, fixer les objectifs thérapeutiques, ajuster la dose/forme/horaires, soutenir l’adhésion. Surveillance active. Détecter effets indésirables, interactions et doublons; suivre paramètres cliniques/labos; mesurer l’efficacité. Interventions. Contacter le prescripteur au besoin, documenter l’OP, planifier un suivi daté.
  3. Qualité et Sécurité des Soins et Services : Un labo organisé, une équipe structurée et une gestion rigoureuse des incidents médicamenteux = socle de sécurité. Zonage clair (réception, préparation, DVCC, contrôle final), chaîne de froid sous contrôle, procédures écrites à jour, formation continue et supervision active. Tout incident ou quasi-incident est détecté, documenté, analysé et suivi d’actions correctives. Espace de travail: flux unidirectionnel, surfaces propres, rangement étiqueté, périmés isolés, température/2–8 °C et congélation consignées, balances/codes-barres calibrés. Frigo: 2–8 °C (cible 4–5 °C). Ne jamais congeler les produits 2–8 °C. Congélateur: ≤ –15 °C (souvent –18 à –25 °C selon produit). Température ambiante contrôlée (USP): 20–25 °C (excursions brèves 15–30 °C). Opérationnel: sonde en glycol, enregistreur min/max, relevés au moins 1–2×/jour, alarmes, pas d’entreposage dans la porte, circulation d’air, procédure de gestion des écarts. Organisation du personnel: rôles clairs (pharmacien/ATP), compétences validées, DVCC encadrée (PPAI, échantillonnage), double-vérif selon risque, relais et pauses planifiés. Procédures: SOP à jour (prépa, remise, substitutions, ruptures, rappels, retours), checklists de lot (piluliers), tenue de dossier et étiquetage conformes. Incidents: registre incidents/quasi-incidents, déclaration interne, analyse cause racine, CAPA (actions correctives/préventives), rétroaction à l’équipe, revue qualité mensuelle. Surveillance: audits éclair, indicateurs suivis, simulations d’erreur, revue pharmacovigilance et rappels fabricants. Taux d’erreurs: ≤ X/1 000 délivrances; quasi-incidents: ↑ au début = détection efficace. Temps de détection → correction: médiane ≤ 24 h. Conformité chaîne du froid: ≥ 99,5 % de lectures dans la plage; écarts traités ≤ 2 h. Formation: des nouveaux ATP validés avant DVCC; recyclage ≥ 1×/an. Audits: ≥ 1 audit DVCC/mois; actions closes ≤ 30 j.

La Délégation de la Vérification Contenant-Contenu (DVCC)

Le processus de DVCC est un élément clé de la pratique pharmaceutique au Québec. La DVCC permet à un assistant technique, formé et certifié, de vérifier le contenant et le contenu des médicaments dans un pilulier avant de le remettre au patient. Cette vérification déléguée est supervisée par un pharmacien, qui s’assure que la qualité et la sécurité des soins sont maintenues tout au long du processus.

Après vérification, le pilulier est scellé avec une feuille autocollante reprenant toutes les informations essentielles, notamment le nom du patient, les doses, et les horaires de prise. Le pharmacien reste responsable du contrôle de qualité final pour garantir une dispensation sûre et appropriée.

Les Piluliers : Un Système Unique de Gestion des Médicaments

Les piluliers, préparés manuellement ou via un robot, ont utilisés pour organiser la prise hebdomadaire de médicaments. Chaque alvéole en plastique est remplie de médicaments selon la prescription, avec des informations claires sur les horaires de prise, les noms des médicaments, et parfois des pictogrammes pour faciliter l’usage par les patients ayant des difficultés de lecture.

À Qui Sont Destinés les Piluliers ?

Ce système est recommandé pour les patients en polymédication, ceux ayant des troubles cognitifs, ou des difficultés motrices. Les piluliers sont également remboursés par certaines assurances publiques ou privées, bien qu’ils soient plus coûteux qu’un renouvellement mensuel.

Surveillance de la Thérapie Médicamenteuse

Au Québec, le pharmacien a le devoir de surveiller l’efficacité et la sécurité des traitements médicamenteux. Il doit anticiper les problèmes potentiels liés aux doses, aux effets secondaires et aux interactions, et participer activement à l’optimisation du traitement en collaboration avec d’autres professionnels de la santé. Le pharmacien consigne chaque intervention ou suivi dans le dossier patient, garantissant une thérapie personnalisée et sécuritaire.

Exemples Concrets de Suivi Patient

  • Suivi d’un antibiotique prescrit pour une otite chez un enfant, avec contact téléphonique des parents pour évaluer l’efficacité et la tolérance du traitement.
  • Suivi régulier d’un patient initiant l’insuline NPH, afin d’ajuster la dose quotidiennement jusqu’à atteindre la cible thérapeutique.
  • Gestion des effets indésirables signalés par le patient, pouvant mener à une consultation avec le médecin ou à des ajustements de doses dans le cadre des lois en vigueur (notamment la loi 31).

Les Actes Pharmaceutiques au Canada : Des Services Rémunérés

Québec
Le rôle du pharmacien dépasse la remise de médicaments. Il évalue, intervient et documente. Actes cliniques reconnus et rémunérés (RAMQ/privé) :

  • Revue de médication
  • Vaccination et autres administrations
  • Prolongation d’ordonnance
  • Ajustement/cessation de traitement
  • Substitution balisée (rupture, sécurité, etc.)
  • Prescription pour affections mineures
  • Prescription de tests, selon balises
    Cadre : Loi 31 en vigueur; élargissements en déploiement avec la Loi 67.

Canada
Selon la province, les pharmaciens sont rémunérés pour des services cliniques comme la revue de médication, la vaccination, la prolongation/adaptation d’ordonnance, la substitution thérapeutique, la prescription pour affections mineures et, dans certains territoires, la prescription de tests. Couverture et tarifs varient selon les programmes publics provinciaux et les assureurs privés.

Notion de Fiches d’Aide de l’Ordre des Pharmaciens du Québec (OPQ)

L’Ordre des Pharmaciens du Québec (OPQ) propose aux pharmaciens plusieurs fiches pratiques pour les aider à gérer diverses situations rencontrées au quotidien. Que ce soit pour identifier et gérer une fausse ordonnance, un abus de médicaments, ou une suspicion de polypharmacie, ces fiches fournissent des conseils concrets et des procédures claires à suivre, contribuant ainsi à maintenir un haut niveau de pratique pharmaceutique au Québec.

Les Formulaires Essentiels pour les Pharmaciens

En complément des fiches d’aide, plusieurs types de formulaires sont disponibles pour différentes situations, telles que :

  • Engagement envers une pharmacie
  • Déclaration d’une fausse ordonnance
  • Demande d’enquête
  • Fin de contrôle

Grâce à la RAMQ (Régie de l’assurance maladie du Québec), la télétransmission est possible en temps réel. Ainsi, si un patient ayant acheté sa dose mensuelle de lorazépam à la pharmacie X tente de renouveler sa prescription dans une pharmacie Y, cette dernière sera instantanément informée que le médicament a déjà été délivré, garantissant ainsi un contrôle strict et sécurisé de la dispensation des médicaments.

Pharmaciens Prescripteurs au Canada : Informations Clés

Pour en savoir plus sur le rôle et les responsabilités des pharmaciens prescripteurs au Canada, consultez les ressources officielles disponibles sur le site de l’OPQ. Vous y trouverez des informations détaillées sur les lois et réglementations, notamment le projet de loi 67, qui vise à élargir le champ d’intervention des pharmaciens au bénéfice des patients. Pour plus de détails sur ce projet de loi, vous pouvez consulter les liens suivants :

Cette initiative législative représente une excellente nouvelle pour les patients québécois, renforçant leur accès à des services pharmaceutiques de qualité et optimisant leur suivi thérapeutique.

Comprendre la Notion des Ordonnances Collectives au Québec

Une OC est une prescription signée par un médecin (ou un groupe) qui autorise des professionnels désignés — p. ex. pharmaciens, infirmières — à initier, ajuster ou cesser des traitements et à prescrire des tests pour une population ciblée selon un protocole. Les OC s’appuient souvent sur les protocoles médicaux nationaux de l’INESSS; si un protocole INESSS évolue, l’OC qui y réfère est réputée à jour sans être re-signée.

Pourquoi ça existe. Accès plus rapide, continuité des soins, usage optimal des compétences interprofessionnelles. Outil pertinent pour les affections courantes quand une ordonnance individuelle n’est pas nécessaire ni réaliste.

Ce que ça ne fait pas. Une OC ne garantit pas le remboursement d’un médicament. La couverture publique dépend de la Liste RAMQ; en privé, des contrats d’assurance. Le fait d’avoir une OC (ou une ordonnance) peut être requis pour rembourser, mais n’est pas suffisant si le produit n’est pas admissible.

Restrictions et balises (exemples). Âge minimal, critères de non-gravité, signes d’alarme, exclusions, documentation obligatoire, aiguillage vers médecin/IPS au besoin. Une OC doit préciser population, indications, contre-indications, posologies, procédures et traçabilité.

Depuis la Loi 31. Plusieurs activités des pharmaciens sont désormais autonomes (prolonger, ajuster, initier dans des cas balisés). En établissement, on révise les OC pour éviter les doublons et n’utiliser l’OC que lorsque c’est nécessaire.

Liens utiles

CMQ — Guide “Les ordonnances collectives” (cadre et contenu requis).

INESSS — Protocoles médicaux nationaux & OC (référentiels nationaux).

OPQ — Guide “Les activités professionnelles (Loi 31)” (rôle du pharmacien, OC vs activités autonomes).

RAMQ — Savoir si un médicament est couvert (public) + rappel de la variabilité en privé.